Comment se former au conseil ?

Sam-Michel Cembalo donne quelques exemples d’activités que l’on peut faire pour se former au conseil ou améliorer sa pratique.

Transcription

Pour apprendre une pratique quelque part il y a besoin de pratiquer, alors on peut pratiquer en réel, on peut aussi pratiquer en virtuel, par l’observation soit de conseil réel en situation, c’est-à-dire assister à des entretiens que mène un autre conseiller, ou bien encore des enregistrements qu’ils soient audio ou vidéo de séances de conseil. Il y a d’autres moyens, il y a tous les contacts avec les pairs ou les ex-pairs, les anciens pairs comme moi et le fait de discuter avec des gens qui pratiquent le conseil, comme c’est des individus différents ils partagent une référence de base commune mais ils ont chacun leur responsabilité, donc confronter les différents points de vue les différentes expériences, c’est quelque chose d’assez formateur donc cette partie observation, cette partie discussion. On peut aussi envisager pour se former éventuellement un retour sur les entretiens avec les apprenants eux-mêmes, qui sont probablement souvent amènes de renvoyer des informations au conseiller qui peuvent lui être utiles pour sa pratique.

Emmanuelle Carette donne quelques exemples d’activités que l’on peut faire pour se former au conseil ou améliorer sa pratique.

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On peut apprendre en observant les autres, donc en observant des conseillers en train de faire du conseil, soit en direct soit sous forme de films, avec une grille d’analyse là aussi, qu’est-ce qu’on observe dans le travail d’un conseiller que l’on voit en train de travailler. Donc on peut observer effectivement la façon dont il gère l’interaction, la façon dont il explique les choses, est-ce qu’il explique beaucoup de méthodologie, est-ce qu’il explique beaucoup de choses sur la langue en question, est-ce qu’il écoute l’apprenant, est-ce qu’il a répondu aux questions de l’apprenant, est-ce qu’il s’est laissé entraîner ailleurs, comment a-t-il géré l’ensemble, est-ce qu’il prend des notes pour s’aider ? Donc on peut observer un entretien sur le plan de ses contenus, voir ce qu’il y a eu, sur quoi ont porté en fait les conseils, on peut aussi le regarder sous l’angle de la relation interpersonnelle qui s’est établie parce que ça aussi il faut apprendre à le faire.On peut aussi faire des simulations, c’est-à-dire se mettre dans une situation fictive mais sur des bases réelles. Votre apprenant vous demande tatata qu’est-ce que vous répondez. Alors on peut le faire sous forme d’études de cas, simplement on cherche à mobiliser les connaissance dont on a besoin : je lui répondrais telle chose, telle chose, et puis on peut le faire avec quelqu’un d’autre, en simulation cette fois-ci et donc avec un apprenant fictif mais qui joue le jeu “je suis apprenant, j’ai tel problème, je pose des questions, je suis un peu retord ou je sympa etcetera” donc on peut se préparer en jouant des situations les plus réalistes possibles et puis après il faut se lancer et se filmer et s’observer.

Rachel Viné Krupa donne quelques conseils pour continuer à se former quand on pratique le conseil.

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Pour mieux se former au conseil, écouter des enregistrements d’autres conseillers, expérimentés, c’est toujours intéressant. C’est échanger avec d’autres conseillers quand on en a la possibilité. C’est s’enregistrer soi-même, s’écouter soi-même, analyser ce qu’on fait, ce qu’il se passe dans un entretien. C’est aussi écouter ce que dit l’apprenant, ce que disent les apprenants, parce qu’ils sont souvent pleins de bonnes idées, pleins de stratégies, moi je sais que j’ai enrichi ma pratique au contact des apprenants parce qu’ils pensent à des choses auxquelles moi j’avais pas pensé. Donc ça c’est extrêmement riche, donc on peut se former au métier de conseiller, au rôle de conseiller, en s’enrichissant de la parole de l’apprenant.

Claude Normand donne quelques conseils pour se former au conseil.

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Un premier conseil que je donnerais c’est de le faire soi-même c’est-à-dire que se mettre dans cette situation d’apprendre une langue en autodirection soi-même ça me parait déjà une bonne piste parce que évidemment à la condition qu’après on remette à distance et qu’on se demande comment ça s’est passé et pourquoi ça s’est passé comme ça s’est passé, mais le faire soi-même c’est déjà, je crois, une bonne piste.C’est un premier élément. Deuxième proposition que je ferais pour se former c’est s’écouter faire. C’est vrai que quand je me suis écouté en train de faire du conseil auprès d’ado ou de jeunes adultes, on se rend compte des incohérences quelques fois ou de l’incapacité à saisir le bon moment. C’était à ce moment là qu’il fallait intervenir, c’était à ce moment là qu’il y avait une représentation qui pouvait être travaillée et puis tu l’as laissée passer. Donc l’écouter soi, et puis l’écouter avec d’autres, avec d’autres conseillers.

Quelques conseils supplémentaires

Carette et Castillo (2004 : 95-96) donnent des conseils aux enseignants qui souhaitent se former à devenir conseillers. Selon elles, les actions à entreprendre sont les suivantes :

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