Il y en a un dont il faut se méfier, je crois, c’est celui de la satisfaction ou de l’insatisfaction qu’on ressent comme ça d’une façon un peu confuse mais on a tous dans un premier temps cette réaction. Oh ça c’est bien passé, parce que la personne est partie avec un sourire accroché aux oreilles ou parce que on a eu le sentiment que soi-même on avait fait ce qu’il y avait à faire. Donc ça je pense qu’il faut s’en méfier parce que l’expérience montre que c’est pas toujours aussi parlant que cela. En revanche, lorsque on a le sentiment, enfin ou plutôt la certitude, parce que ce qui vient d’être dit le prouve, parce que ce qui vient d’être fait le prouve, que quelqu’un a bougé dans ses représentations. c’est-à-dire que j’avais eu un jeune adulte qui est venu dans un premier temps, il avait les représentations que la langue c’est un paquet de mot etcetera. Il vient et il vous dit ben voilà j’ai fait tel travail, ces dernières semaines, et j’ai cherché à voir comment la communauté dont j’essaie d’apprendre la langue s’y prend dans l’utilisation de tel ou tel mot, et je suis allé cherché plusieurs occurences, je les ai comparées etcetera, on se dit ça y est, voilà une représentation qui bouge, et ça je pense que c’est un bon indice pour l’évaluation, quand les gens commencent à montrer dans leurs initiatives que ils avancent dans leurs représentations de ce que c’est une langue et de ce que c’est qu’apprendre une langue par exemple.
Avoir aidé l’apprenant à faire bouger ses représentations sur l’apprentissage
Claude Normand explique ce sur quoi il se fonde pour évaluer un entretien.
un entretien réussi